Du fond de mon enfance...

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Un père décorateur qui m’a initiée avec une sobriété de mots à la délicatesse des couleurs,
à la matière.

À l’adolescence, la découverte des peintres italiens au cours d’un voyage à Florence
fut un choc esthétique qui imprima durablement mon imaginaire.
Se joue alors le plaisir de la relation à l’intensité des teintes, des expressions possibles.

Puis, il y eut la Polynésie, la beauté de la nature, le choc des couleurs, les incursions sur
le récif, les expéditions en goélette, ou encore des paysages qui évoluent au fil des heures, assise sous le flamboyant de mon jardin. La qualité des rencontres, des parfums, l’indicible…

Ma vie australienne m’ouvre à la magie de la démesure et à la découverte de la peinture australienne.

 

Des « passeurs » m’ont permis de trouver la confiance pour mettre en forme ce qui m’habitait : mon professeur Tadachi empreint de la discrétion et de la force de sa culture japonaise a accompagné avec délicatesse mes premiers pas à l’aquarelle.

Nadine Constancin, artiste de l’île de Ré, m’a permis, dans la quiétude de son atelier hors
du temps, de découvrir comment travailler avec les pigments dont l’intensité me fascinait.

 

La peinture est pour moi une aventure qui vit son  rythme propre, la narration d’un dialogue avec des sensations, des lieux, des êtres aimés que j’ai besoin de sentir proches dans mon quotidien.